Textes, maux, mots

N°1
"Ce fut une journée comme les autres, mais ce soir la, le diable resta confondu dans le cœur des hommes, jamais il ne vit autant de cruautés et de mensonges venant de la bouche d’un humain. Cette jeune fille si belle et si pure, son visage si transparent, son corps si élancé couvert d’un voile si lumineux…. Elle venait de donner son corps… A cette homme… Il l’embrassa, mêlant sa langue à la sienne pour ne former qu’un, tandis que ses mains touchaient tous les endroits de son corps… Elle, restant de marbre à ses baisés et ses caresses… Il la déshabilla d’un geste brusque qui déchira son voila lumineux. La coucha sur ce lit de satin violet, en continuant ses baisés, il mit deux de ses doigts dans son hymen, la pauvre hurla en silence… Ses larmes coulaient, elle savait qu’elle n’avait le droit de rien dire… Il fit des allers retour, jusqu'à ce que le blanc se transforme en rouge sang… Il enleva furtivement son pantalon sans enlever son tee shirt, la pénétra, jouissant, poussant des petits cris insignifiants pour elle, il continua encore et encore et de plus en plus vite, elle pleurait et souffrait en silence, sans dire mot… Il accéléra sa cadence, l’écrasant de son poids, lui arrachant parfois des mèches de ses longs cheveux noirs par excès de violence… Par désir, il commença à la frapper, si fort que sa peau devenait rougeâtre, puis jaune, puis bleue… La pauvre petite salope, ne disait toujours rien. Il s’arrêta brusquement, puis lui ordonna de se mettre à quatre pattes sur le lit, il la pris par les hanches et enfonça son hideux penis dans l’anus… Elle poussa un hurlement terrifiant, et se mis à pleurer de plus en plus fort, mais toujours aucun mot ne sortit… Il lui tira les cheveux en arrière, les caressant par moment, puis infligea des claques comme un père punirait son enfant pour une faute grave…. Cela fait presque une demi heure… Les sanglots coulent toujours, cet homme la possède encore… Il arrêta, la recoucha dans le lit, et lui ordonna de le lécher… Elle sécha ses larmes d’un coup de main très rapide… Car à peine finit il lui enfonça son penis dans la bouche, faisant des aller retour incessant… Au regard de la jeune fille, on pouvait sentir toute l’horreur de la situation, mais elle ne disait rien… Fidèle à son rôle de pute… Tout a coup, elle sentit une autre substance, tandis que cet homme hurla de plaisir, une matière glauque, liquide, amère... Mais quel était ce goût si horrible ? Prise de nausées elle se mit a vomir… L’homme la regarda, lui passa la main dans les cheveux en éclatant de rire… Et d’un ton sordide il lui dit : « C’est finit, rhabille toi ». La jeune fille obéit, puis il lui rétorqua d’un ton si grave et violent « Tu n’as rien oublié ??? » Et de sa petite voix elle lui répondit « Oui, merci père… »."

N°2
Déchéance humaine, pourrie par la décadence d’un dieu mort
Puanteur cadavérique d’un défunt mortel pour une idole en or
Déliquescence infâme d’un peuple envers son ultime sauveur
Agonie d’un homme sur un morceau de bois et cloué par peur

Humble mortel corrompu par la marque de la suprême décrépitude
Dégénérescence d’une nation en mal d’amour et d’incertitudes
Grandeur d’âme face a l’espoir d’un essaim de fidèles torturés
Par l’énigme de la vie et l’interrogation morale de la fatalité

L’homme, chose étrange aux avancées incohérentes et absurdes
Vertu d’un sage, qui en demeure, un vieux fou grâce a l’habitude
Patient d’un dieu mort nous le somme tous, car l’homme est un anémié
Atrophié par le manque de convictions et de par sa faiblesse calomnié

N°3
Mourir à petit feu c’est de ne plus connaître l’amour, celui qui vous prend par le cœur, par les tripes. Ne plus sentir les lèvres de son aimés sur les notres ou dans le cou, c’est horrible de se sentir seule. Se réveiller chaque matin sans que personne ne soit a côté. Je ne supporte plus cette attente, il me faut quelqu’un, je me meurt, mes larmes ne s’échappent pas, mais j’en ai tant envie. Pouvoir glisser mes mains sur son corps et sentir la chaleur de son corps qui me donne envie d’en connaître plus. Poser ma tête sur son épaule et m’imprégner de son odeur si abrupte, si fort. Passer ma main dans ses cheveux, tout en savourant son étreinte. Il me faut de la douceur, de la tendresse, de la complicité. J’ai parfois m’impression que mon destin n’existe pas, ou qu’il se tient seulement par la présence d’une lame de cutter et d’une flaque de sang. Ou sont passé les belles nuits blanches a apprécier le coucher de soleil ? Attente pénible, me mèneras–tu a la mort ? Je crains fort que oui.

N°4
« Nous fûmes au ballet des morts, entouré par ces tombes dansantes au gré de la lune. Ses rayons laissaient apparaître le visage morbide inexistant de ces morts. Et moi je me tenais au milieu, rêvassant, trépassant, toujours l'âme terrestre, un pas dans le vide, et un pas dans la tombe. Je voudrais être Thanatos, je veux être thanatos, oui je le veux. Je veux observer, dansant autour des flammes ces ombres heureuses de ces corps gisant inanimés dans un vulgaire morceau de bois. Je veux être ce roi si puissant et d'une beauté à faire pâlir les humains. Je veux le bonheur suprême d'enlever la vie aux hommes, je veux être châtié, traité comme une vermine, ressentir la joie immense lorsque je rends fou et fais pleurer des familles entières sur une personne tant aimée. Je veux être la devise des suicidaires « Vivre vite pour mourir jeune ». Je veux entendre de la bouche des déprimés, ce mot si pur et si logique. Je veux être honoré. Car je donnerais moi-même mon corps aux enfers... Et je ferais ériger une plaque sur ma tombe pour les rats ; « Elle fut délicieuse ». »